Quand le corps t’isole

Tout le monde sait que le stress est mauvais pour la santé, et qu’il fait grossir. Mais êtes-vous bien sûr de comprendre pourquoi, comment, et à quel point il impacte négativement votre vie ? Pas vraiment ? Alors suivez le lapin blanc au pays des merveilles !

Qu’est-ce que le stress ?

Difficile de définir concrètement ce qu’est le stress. La plupart du temps, nous le matérialisons à l’aide de symptômes physiques : « j’ai une boule dans la gorge », « j’ai les mains moites », « j’ai mal au ventre», « j’ai du mal à respirer »…
Etymologiquement, le mot stress provient du mot latin stringere qui signifie « serrer» ou « lier » et qui a donné naissance au mot « détresse », ainsi qu’au verbe « éteindre ». Réjouissances en perspectives !

Mais ma définition préférée demeure celle du Dr Hans SEYLE, médecin hongrois, qui a consacré la plus grande partie de sa carrière à l’étude du stress et à ses répercussions. Au cours des années 1930, il emploiera pour la première fois le terme de syndrome général d’adaptation. Il englobe ainsi l’ensemble des réponses de l’organisme humain aux agressions physiques et psychiques.

Mais à quoi sert le stress ?

La seule véritable préoccupation de notre biologie est d’assurer coûte que coûte notre survie. A cet effet, la nature a cru bon de nous doter d’un mécanisme d’adaptation aux environnements hostiles : le stress. Nos amis anglo-saxons illustrent à merveille ce mécanisme, à l’aide de l’expression suivante : « the fight or flight response » (bats-toi ou enfuis-toi). Quelle que soit l’option choisie, il faut impérativement que l’organisme booste immédiatement nos capacités physiques et cognitives, afin d’augmenter nos chances de survie. Confronté à un stress, l’organisme devient alors le siège d’une véritable cascade de réactions complexes, aussi bien neurologiques qu’hormonales.

Les mécanismes physiologiques du stress

Expliquer avec précision l’intégralité des mécanismes physiologiques du stress rendrait cet article particulièrement long et indigeste. J’ai donc pris la liberté de les résumer grossièrement.

Toute situation perçue comme stressante déclenche immédiatement « l’alerte rouge » dans l’hypothalamus, une partie du cerveau qui influence le comportement instinctif et inconscient. L’hypothalamus va alors demander à l’hypophyse, petite glande d’à peine un gramme située à la base du cerveau, de sécréter une hormone nommée ACTH. L’ACTH va signaler à un autre organe situé au niveau des reins, les glandes surrénales, de libérer « les hormones du stress ». On nomme la relation entre ces trois protagonistes : l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien.

Axe Hypothalamo-Hypophyso-Surrénalien

surrenales-1

A ce stade, attardons-nous quelques instants sur les glandes surrénales, organe trop méconnu.

Anatomie et physiologie des glandes surrénales

Les glandes surrénales se situent au dessus des reins, tout près de la colonne vertébrale. De taille modeste, ces glandes sont situées à proximité de l’aorte, l’artère principale de l’organisme, et de la veine cave, la veine principale. Cet emplacement stratégique permet aux surrénales de répondre très rapidement aux messages hormonaux transmis par le sang (ACTH). Vous avez dit technologie de pointe ?

surrenales

Glandes surrénales (en rouge)

Les glandes surrénales libèrent de nombreuses hormones aux actions variées. En ce qui nous concerne, seules trois nous intéressent ici :

  • L’adrénaline
  • La noradrénaline
  • Le cortisol

Ces dernières ont pour mission de mobiliser instantanément les ressources de l’organisme dans une optique de lutte, ou de fuite.

L’adrénaline et la noradrénaline vont être libérées directement dans le sang afin de fournir un afflux d’énergie quasi-immédiat.

Le cortisol va procéder à une néoglucogènèse (néo= nouveau, gluco = glucose, génèse = fabrication), c’est-à-dire qu’il va dégrader nos muscles et nos graisses afin de fabriquer d’avantage de glucose (sucre sanguin).

Le résultat ne se fait pas attendre ! La respiration s’accélère pour procurer au cœur et aux muscles l’oxygène nécessaire. Le rythme cardiaque s’intensifie, les vaisseaux sanguins se dilatent et la tension artérielle augmente. La tension des muscles du corps est décuplée afin d’accroître notre potentiel de force. La digestion est interrompue, car le sang est préférentiellement dérivé vers le cerveau, afin d’améliorer la performance cognitive. Moins glamour, les muscles de la vessie et du rectum se relâchent également.

Nous voici donc prêts à livrer le combat du siècle ou à courir le 100 m en moins de 10 secondes. Le problème, c’est que ce surcroît d’énergie ne nous sert plus beaucoup, car le stress a changé de forme depuis bien longtemps.

Les nouveaux visages du stress

l’hypothalamus agit de façon primitive. Quelle que soit la forme ou l’intensité du stress, il déclenche l’alerte rouge. Il ne fait donc aucune distinction entre une attaque de mammouths laineux et le savon que vient de vous passer votre patron. Le résultat est toujours le même : la libération d’adrénaline, de noradrénaline et de cortisol dans le sang.

Or, de nos jours, le stress est beaucoup plus pernicieux qu’à l’époque de nos ancêtres préhistoriques. Nous faisons face la plupart du temps à une situation que l’on ne peut ni fuir, ni combattre. Par exemple, si vous rencontrez d’importants problèmes familiaux, il n’est guère aisé d’abandonner ou assassiner l’un de vos proches. La situation perdure donc, tandis que le robinet du stress continue de couler à flot.

Conçus initialement pour nous protéger des prédateurs, les mécanismes du stress sont désormais stimulés bien plus que de raison. Car il existe de nombreuses formes de stress. Emotionnel et psychologique bien sûr, mais également physiologique et même nutritionnel !

Voyons à présent comment notre organisme réagit à ces agressions incessantes.

Le syndrome d’adaptation générale de SEYLE

Le Dr Hans SEYLE a résumé la réponse de l’organisme humain au stress chronique en trois grandes phases :

  1. La phase d’alarme

En général, la phase d’alarme ne dure pas longtemps. L’hypersécrétion hormonale ne dure que quelques minutes à quelques heures en fonction de l’intensité du stress vécu. Une fois le danger éloigné, l’organisme traverse une période de récupération de 24 à 48 heures. Au cours de cette période, on se sent fatigué et las, avec une très forte envie de se reposer.

  1. La phase de résistance

Si jamais la situation stressante perdure, le corps rentre alors en phase de résistance. Il va continuer à produire énormément « d’hormones du stress », mais en favorisant particulièrement la libération de l’une d’entre elles : le cortisol. Ceci est logique, car pour faire face quotidiennement au stress auquel il est soumis, l’organisme a besoin de toujours plus de réserves d’énergie. Cette hormone va donc procéder à la dégradation de la masse musculaire à des fins énergétiques et favoriser le stockage des graisses.

  1. La phase d’épuisement

Si la situation stressante n’est toujours pas résolue, l’organisme peut rentrer en phase d’épuisement. En France, on nomme généralement cette phase  « burnout ». Hélas, cette dénomination manque cruellement de précision scientifique. Chez les animaux exposés à des stress répétés, les chercheurs ont obtenu les résultats suivants : hémorragie des glandes surrénales, atrophie du thymus (glande principale du système immunitaire) et ravages biochimiques multiples.

Au stade d’épuisement, certaines fonctions physiologiques, certains systèmes et certains organes peuvent totalement s’effondrer. Le deux principales causes de ce désastre sont l’hyponatrénie (manque de sodium dans le sang) et l’épuisement du taux de cortisol. Pour résumer, si la phase de résistance se caractérisait par une sur-production de cortisol, la phase d’épuisement fait la part belle à une sous-production de cortisol.

Cette phase est un véritable cauchemar. Sans cortisol, le corps est désormais moins capable de produire sa propre énergie. La fatigue chronique s’installe et le quotidien devient un enfer. Dans les cas les plus extrêmes, la phase d’épuisement peut conduire à la mort.

Récapitulons de nouveau :

cortisol

Fort heureusement, le pourcentage de personnes concernées par la phase d’épuisement reste négligeable. En revanche, la phase de résistance constitue désormais, pour la plupart d’entre nous, un mode de vie à part entière ! Puisque le stress est à présent un élément permanent de nos sociétés, il va falloir apprendre à vivre avec. Ainsi qu’à se préparer à lutter avec vigueur contre son plus puissant représentant : le cortisol.

Les ravages du cortisol

Avant de décrire les effets néfastes du cortisol sur l’organisme, je tiens à préciser un point : le cortisol n’est pas mauvais en soi ! Bien au contraire, il assure de nombreuses fonctions indispensables au bon fonctionnement de l’organisme. Il ne devient problématique qu’en cas d’hyper ou d’hypo sécrétion.

Le corps humain est une mécanique d’une incroyable précision. L’ennui, c’est que la défaillance de l’un de ses rouages finit par impacter le bon fonctionnement de l’ensemble. Comme nous allons le voir ci-dessous, c’est précisément ce qui se produit lorsque le cortisol échappe à tout contrôle.

Je n’aborderai ici que les méfaits de la surproduction de cortisol, qui est ce qui se produit le plus couramment lors de la phase de résistance au stress.

surproduction-de-cortisol

Conséquences du trop plein de cortisol sur :

  • Le poids
    Un taux de cortisol élevé va provoquer la destruction de la masse musculaire (1), des tendons, des ligaments et de la masse osseuse afin de les transformer en glucose (sucre sanguin). Comme si cela ne suffisait pas, le cortisol réduit également la synthèse des protéines (2). Résultat des courses : on perd du muscle et on a du mal à en fabriquer de nouveau.
    En perturbant la sécrétion d’autres hormones (DHEA [3], testostérone [4], hormone de croissance [5], IGF-1 [6]…), le cortisol va réduire la capacité du corps humain à perdre de la graisse. Par la même occasion, la libido s’effondre (7).
    Le cortisol perturbe également la fonction thyroïdienne (8). Dès lors, le métabolisme de base diminue. On brûle donc moins de calories au repos (9).
    L’appétit est également affecté, puisque l’organisme a besoin de stocker un maximum d’énergie pour faire face au stress chronique.
    La faim est accrue par inhibition de la leptine (10), une puissante hormone responsable du sentiment de satiété.
    Enfin, le cortisol a tendance
    à redistribuer et à accumuler la masse graisseuse au niveau du ventre (11). Notamment sous forme de graisse viscérale (sous la sangle abdominale, au niveau des viscères). De quoi exhiber un splendide « ventre à bière », sans même avoir bu une pinte !
    Précisons que chercher à perdre de la graisse ou à prendre du muscle, alors que son taux de cortisol crève le plafond, est pratiquement voué à l’échec.
  • Le sommeil
    L’excédent de cortisol va occasionner des troubles du sommeil. La plupart du temps, ces derniers sont caractérisés par un réveil précoce et systématique entre 2h et 4h du matin. Ceci peut être expliqué par des altérations nocturnes anormales du taux de sucre sanguin, de mélatonine (hormone du sommeil) et de sérotonine (neurotransmetteur nécessaire à la fabrication de mélatonine). Malheureusement, une nuit de sommeil de piètre qualité conduira à son tour à la libération de cortisol (12). Un terrible cercle vicieux s’installe alors.
  • La thyroïde
    Avec les troubles du sommeil, il s’agit de la plus dramatique conséquence de la surproduction de cortisol. Un haut niveau de stress inhibe la production de la principale hormone thyroïdienne appelée TSH (13). Par ailleurs, le cortisol bloque la conversion d’une autre hormone thyroïdienne, la T4, en sa forme active : la T3 (14). Il en découle alors une hypothyroïdie réactionnelle (15). La thyroïde étant le plus puissant régulateur hormonal du corps humain, sa dysfonction est problématique. Pour exemple, voici une liste non exhaustive de symptômes susceptibles d’être liés à l’hypothyroïdie :

    • Dépression et troubles anxieux (16, 17)
    • Température corporelle basse, pieds et mains constamment gelés (18)
    • Intolérance à l’activité physique, gains de force inexistants (19)
    • Fatigue chronique (20)
    • Prise de poids, cellulite, rétention d’eau (21)
    • Problèmes de peau (22)
    • Troubles digestifs (23) …
  • Le diabète
    Rappelons que le rôle du cortisol est de mettre à disposition une grande quantité de glucose (sucre sanguin) dans le sang afin de combattre ou de fuir plus efficacement. L’ennui, c’est que l’accumulation permanente d’une telle quantité de sucre dans le sang peut être nuisible à long terme. Elle prédispose à l’apparition de diabète de types 1 et 2 (24).
  • Le système immunitaire
    Il n’est pas rare que durant une période de stress intense, certaines pathologies comme l’asthme, les allergies, ou les troubles gastriques se développent. Ceci est intéressant, car cela suppose que le système immunitaire ne soit pas au mieux de sa forme. Il faut savoir que le cortisol a une influence sur la plupart des cellules qui participent aux réactions immunitaires ou inflammatoires, et particulièrement sur les globules blancs. Lorsque le taux de cortisol est élevé, les lymphocytes (catégorie de globules blancs) disparaissent presque totalement du sang (25). C’est pour cette raison que le système immunitaire est inhibé (26). Inutile de préciser qu’un système immunitaire affaibli est une porte ouverte à l’apparition de maladies.
  • Le système digestif
    L’excès de cortisol peut provoquer une insuffisance de production d’acide chlorhydrique au niveau intestinal (27). Cet acide sert principalement à dissoudre les aliments lors de la digestion. Si l’organisme n’en produit plus assez, il en résulte des problèmes de constipation, de reflux et de brûlures gastriques (28), d’invasion du tube digestif par des bactéries néfastes et d’assimilation des nutriments (29). Ces troubles provoqueront à leur tour d’autres problèmes métaboliques. Vous la sentez venir la spirale infernale ?
  • Le cerveau
    Si un stress de courte durée améliore l’oxygénation cérébrale, ce n’est absolument pas le cas de l’hypersécrétion chronique de cortisol. Cette dernière a tendance à causer la destruction de tissus nerveux et cérébraux (30). En perturbant l’équilibre des neurotransmetteurs du cerveau, le cortisol bouleverse l’état émotionnel (31). Hyperémotivité, anxiété, irritabilité et dépression peuvent alors apparaître. Enfin, la mémoire (notamment à court terme) en fait également les frais (32).

Je n’ai évoqué ici que quelques-uns des effets néfastes du cortisol sur la santé. Le Dr Shawn TALBOTT de l’American Institute of Stress, l’un des plus éminents spécialistes au monde en la matière, y a consacré un ouvrage de plus de 330 pages. S’il ne fallait retenir qu’une seule chose, c’est que le stress chronique est une calamité qui détruit tout sur son passage.

Mais cet article ne s’est déjà que trop éternisé. Il est temps à présent de recenser les principales causes de stress et de proposer des solutions afin de tenter d’y remédier.

Cortisol’s way of life

J’ai classé ci-dessous, par ordre d’importance, les 5 facteurs les plus à même de conduire à la surproduction de cortisol.

  1. Le manque de sommeil

Dans les sociétés industrialisées, on a toujours mieux à faire que de dormir quand vient la nuit. C’est bien dommage, car une étude menée par des chercheurs de Chicago a démontré que les « petits » dormeurs (moins de 6,5 heures de sommeil par nuit) sécrétaient, en moyenne, 50 % de cortisol de plus (33). Le temps de sommeil doit être à la fois quantitatif et qualitatif, sous peine de stresser fortement l’organisme. Laissez tomber le film de 23h de TF1 et dormez jusqu’à ce que ce que vous réveilliez de vous-même.

  1. L’anxiété

Il s’agit ici du cas typique du serpent qui se mord la queue. En effet, l’anxiété provoque la libération chronique de cortisol qui, à son tour, rend de plus en plus anxieux. Plus les glandes surrénales sont affaiblies et plus la capacité de résistance au stress décroît. Ne laissez pas l’anxiété prendre le contrôle de votre vie et luttez contre elle par tous les moyens possibles (activité physique, nutrition, micronutrition, supplémentation, relaxation, changements profonds dans le mode de vie…).

  1. Le surmenage physique ou intellectuel

Si vous travaillez 12h par jour, 7 jours sur 7, il faudra vous attendre à être fortement exposé aux effets néfastes du cortisol. Chefs d’entreprise, infirmie(è)r(e)s, commerciaux, mais aussi travailleurs manuels sont autant de professions touchées par le stress. Organisez au mieux vos emplois du temps, ne surestimez pas vos capacités de travail, et octroyez-vous régulièrement des périodes de repos complet. Si vos journées s’éternisent, prévoyez des collations alimentaires de qualité, afin de minimiser la sécrétion de cortisol entre les repas.

  1. L’excès de sport

Il existe un grand malentendu en ce qui concerne la pratique sportive. Le corps humain ne sait pas ce qu’est « le sport ». Pour lui, c’est un stress physiologique comme un autre. Bien dosée, l’activité physique est effectivement bénéfique pour la santé. En revanche, si vos sessions d’entraînements sont trop fréquentes, trop longues et trop intenses, vous mettrez votre organisme dans le rouge (34). Tenez compte de vos capacités physiques et de la fatigue engendrée par vos activités quotidiennes, avant de vous lancer dans une pratique sportive. Ajustez toujours le contenu et l’intensité de vos séances à la forme du jour. Cherchez à progresser de manière continue mais raisonnée. Et surtout : soyez patients !

  1. Les régimes

Les régimes instinctifs sont extrêmement efficaces…pour se détruire la santé. Régimes hyperprotéinés, sans graisses, sans glucides, faibles en calories ou autres fantaisies du genre conduisent tous au même résultat : l’effondrement du système hormonal. Cherchez au contraire à améliorer la densité nutritionnelle de vos apports. Veillez à ce que tous vos repas contiennent des protéines, des graisses, des glucides et des végétaux fibreux (légumes, fruits). Et puis bon sang : mangez à votre faim ! Si vous cherchez à perdre de la graisse, adressez-vous à un professionnel qualifié.

Il existe beaucoup d’autres facteurs capables de faire grimper en flèche votre taux de cortisol. Citons pêle-mêle la cigarette (35), l’alcool (36), les écrans d’ordinateur (37), ou encore la caféine (38).

Prenez donc grand soin de vous, et gardez cette maxime en tête :

« Si t’es trop stressé, le corps t’isole »

slogan-v2@1x

  • Références scientifiques
  • (1) Clin endocrinol (Oxf). The relationship between cortisol, muscle mass and muscle strength in older persons and the role of genetic variations in the glucocorticoid receptor. 2008 Oct;69(4):673-82. doi: 10.1111/j.1365-2265.2008.03212.x. Epub 2008 Jan 31.
  • (2) Järveläinen H , et al. Effect of cortisol on the proliferation and protein synthesis of human aortic smooth muscle cells in culture. Acta Med Scand Suppl. 1982;660:114-22.
  • (3) Boudarene M, et al. Study of the stress response: role of anxiety, cortisol and DHEAs. Encephale. 2002 Mar-Apr;28(2):139-46.
  • (4) Kaye K. Brownlee, et al. Relationship Between Circulating Cortisol and Testosterone: Influence of Physical Exercise. J Sports Sci Med. 2005 Mar; 4(1): 76–83.
  • (5) Tamai H, et al. Effect of Psychological Stress on Human Growth Hormone Response to Thyrotropin-Releasing Hormone in Normal Controls. Psychother Psychosom 1986;46:122–126.(6) Mervat M El-Eshmawy, et al. Relationship Between IGF-1 and Cortisol/ DHEA-S Ratio in Adult Men With Diabetic Metabolic Syndrome Versus Non-Diabetic Metabolic Syndrome. J Endocrinol Metab 10/2011; 1(4):188-195. DOI: 10.4021/jem43w.
  • (7) Lisa Aube Hamilton, et al. Cortisol, Sexual Arousal, and Affect in Response to Sexual Stimuli. J Sex Med. 2008 Sep; 5(9): 2111–2118.
  • (8) Heyma P, et al. Glucocorticoids decrease in conversion of thyroxine into 3, 5, 3'-tri-iodothyronine by isolated rat renal tubules. Clin Sci (Lond). 1982 Feb;62(2):215-20.
  • (9) John C. Lowe, et al. Lower Resting Metabolic Rate and Basal Body Temperature of Fibromyalgia Patients Compared to Matched Healthy Controls. Thyroid Science 1(8):1-18, 2006
  • (10) Leal-Cerro A. Influence of cortisol status on leptin secretion. Pituitary. 2001 Jan-Apr;4(1-2):111-6.
  • (11) Moyer AE, et al. Stress-induced cortisol response and fat distribution in women. Obes Res. 1994 May;2(3):255-62.
  • (12) Leproult R, et al. Sleep loss results in an elevation of cortisol levels the next evening. Sleep. 1997 Oct;20(10):865-70.
  • (13) Salam Ranabir, et al. Stress and hormones. Indian J Endocrinol Metab. 2011 Jan-Mar; 15(1): 18–22.
  • (14) S. Chakraborti, et al. Study of moderate and high altitude stress on urinary T3, T4, cortisol and plasma TSH levels of humans. International Journal of Environmental Studies. Volume 31Issue 1, 1988
  • (15) Elizabeth O Johnson, et al. Experimentally-induced hyperthyroidism is associated with activation of the rat hypothalamic–pituitary–adrenal axis. EXPERIMENTAL STUDIES
  • (16) Demartini B, et al. Depressive symptoms and major depressive disorder in patients affected by subclinical hypothyroidism: a cross-sectional study. J Nerv Ment Dis. 2014 Aug;202(8):603-7.
  • (17) Andrade Junior NE, et al. Depression and anxiety symptoms in hypothyroid women. Rev Bras Ginecol Obstet. 2010 Jul;32(7):321-6.
  • (18) Ljunggren JG, et al. The effect of body temperature on thyroid hormone levels in patients with non-thyroidal illness. Acta Med Scand. 1977;202(6):459-62.
  • (19) Nadia Caraccio, et al. Muscle Metabolism and Exercise Tolerance in Subclinical Hypothyroidism: A Controlled Trial of Levothyroxine . Journal of clinical endocrinology and metabolism.
  • (20) Louwerens M, et al. Fatigue and fatigue-related symptoms in patients treated for different causes of hypothyroidism. Eur J Endocrinol. 2012 Dec;167(6):809-15. doi: 10.1530/EJE-12-0501. Epub 2012 Sep 18.
  • (21) Wheatley T, et al. Mild hypothyroidism and oedema: evidence for increased capillary permeability to protein. Clin Endocrinol (Oxf). 1983 Jun;18(6):627-35.
  • (22) Zaheera Saadia, et al. Cutaneous Manifestations of Hypothyroidism amongst Gynecological consultations. Int J Health Sci (Qassim). 2010 Nov; 4(2): 168–177.
  • (23) Olga Yaylali, et al. Does Hypothyroidism Affect Gastrointestinal Motility? Gastroenterol Res Pract. 2009; 2009: 529802.
  • (24) Kerstin M Oltmanns, et al. Cortisol correlates with metabolic disturbances in a population study of type 2 diabetic patients. European Journal of Endocrinology (2006) 154 325–331.
  • (25) Jenny Choi, et al. Reduced telomerase activity in human T lymphocytes exposed to cortisol. Brain Behav Immun. 2008 May; 22(4): 600–605.
  • (26) Suzanne C. Segerstrom, et al. Psychological Stress and the Human Immune System: A Meta-Analytic Study of 30 Years of Inquiry. Psychol Bull. 2004 Jul; 130(4): 601–630.
  • (27) Mohd. Razali Salleh, et al. Life Event, Stress and Illness. Malays J Med Sci. 2008 Oct; 15(4): 9–18.
  • (28) Naliboff BD, et al. The effect of life stress on symptoms of heartburn. Psychosom Med. 2004 May-Jun;66(3):426-34.
  • (29) Konturek PC, et al. Stress and the gut: pathophysiology, clinical consequences, diagnostic approach and treatment options.
  • (30) S Chetty, et al. Stress and glucocorticoids promote oligodendrogenesis in the adult hippocampus. Molecular Psychiatry 19, 1275-1283 (December 2014).
  • (31) Dahlin M, et al. Stress and depression among medical students: a cross-sectional study. Med Educ. 2005 Jun;39(6):594-604.
  • (32) Lee BK, et al. Associations of salivary cortisol with cognitive function in the Baltimore memory study. Arch Gen Psychiatry. 2007 Jul;64(7):810-8.
  • (33) Kristen L. Knutson, et al. The Metabolic Consequences of Sleep Deprivation. Sleep Med Rev. 2007 Jun; 11(3): 163–178.
  • (34) KA Brooks, et al. Overtraining, Exercise, and Adrenal Insufficiency. J Nov Physiother. 2013 Feb 16; 3(125): 11717.
  • (35) Steptoe A, et al. Smoking, cortisol and nicotine. Int J Psychophysiol. 2006 Mar;59(3):228-35. Epub 2005 Dec 6.
  • (36) Ellena Badrick, et al. The Relationship between Alcohol Consumption and Cortisol Secretion in an Aging Cohort. J Clin Endocrinol Metab. 2008 Mar; 93(3): 750–757.
  • (37) Gabel V, et al. Effects of artificial dawn and morning blue light on daytime cognitive performance, well-being, cortisol and melatonin levels. Chronobiol Int. 2013 Oct;30(8):988-97. doi: 10.3109/07420528.2013.793196. Epub 2013 Jul 10.
  • (38) William R. Lovallo, et al. Caffeine Stimulation of Cortisol Secretion Across the Waking Hours in Relation to Caffeine Intake Levels. Psychosom Med. 2005; 67(5): 734–739.